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Band of Brothers

Band of Brothers Part 64

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante quatrième interview express, Nicolas a des choses à vous dire…

Bonjour Nicolas, présente-toi en quelques mots.
Bonjour Max et bonjour à tous les lecteurs. Donc je m’appelle Nicolas, j’ai 33 ans, je chausse du 11/11.5 US voir du 12 US sur certaines paires, et je vis à Reims (51). Je suis passionné de voyages, de musique, et de basketball. Je suis également un très grand admirateur de Michael Jordan, et bien évidemment je suis dingue de sneakers !

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
C’est grâce au sport, la grande passion de ma mère que je suis tombé dedans ! Je suis le 3ème garçon d’une famille de 5 enfants et notre mère voulait absolument que l’on pratique une activité sportive, quelle qu’elle soit. Mes deux grands frères pratiquaient le football, le tennis et aussi la course à pied. Ma passion pour les sneakers à débutée vers mes 3 ans en voyant les paires qu’ils portaient, ce fût un véritable déclic ! Quant à moi j’ai commencé par faire un peu de football mais j’ai deux pieds gauches ! J’étais vraiment plus à l’aise avec les mains et tout naturellement je me suis orienté vers le basketball lorsque j’avais 6 ans.

Tu sembles brandir comme un trophée une Adidas Stan Smith, as-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix ? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Bien plus qu’un trophée, cette Adidas Stan Smith est une paire vraiment symbolique pour moi. Comme je le disais précédemment mes 2 grands frères étaient férus de sport, et c’est en voyant la Stan Smith de l’un d’eux que le coup de cœur à eu lieu, c’était en 1983. La forme, le blanc immaculé de la paire et les perforations du cuir sur les côtés formant les 3 bandes m’ont tout de suite plu ! Trois ans plus tard, en 1986, ma mère m’en offrait une paire. On les avaient trouvées chez Intermarché (c’était la belle époque où les supermarchés vendaient de la kicks !!!) et elles avaient coûtées 150 francs !

Te souviens-tu de ta première paire?
Oui je m’en souviens encore très bien, c’était une petite paire toute blanche, sans marque, avec 2 velcros sur le dessus et deux bandes noires sur le côté. Je devais avoir environ 3 ans et pour moi c’était les baskets qui faisaient courir super vite ! (rires)

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Avant tout je suis un passionné mais par la force des choses, les paires s’accumulant, je suis devenu collectionneur. Je porte absolument toutes mes paires, je les bichonne, j’en prends vraiment soins. Je me suis d’ailleurs aménagé une pièce de 35 m² afin de pouvoir toutes les stocker… et les admirer !!! Ma collection est composée à 90% de paires Bball, les 10 % restant sont de la running et du lifestyle. Beaucoup de marques la compose : Jordan, Nike, Adidas, Reebok, Pony, New Balance, AND 1, Converse, etc… Mais mon modèle de prédilection est et restera la Air Jordan 1. J’en possède une bonne cinquantaine de paires, soit environ un tiers de ma collection !!! J’aime son côté vintage, son design, et le fait que je puisse la porter avec presque tout ! Sans oublier son histoire, c’est la première, celle par laquelle tout à commencé ! Je collectionne aussi toutes sortes d’objets concernant Michael Jordan comme des jerseys, des figurines, des magazines, des matchs, etc… J’ai grandi avec la carrière et les exploits de MJ, et je me sens vraiment privilégié et très fier d’avoir connu cette période ! Il est pour moi ma 2ème plus grande source d’inspiration après mes parents.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
En 1991 j’ai 11 ans et je fais mon entrée en 6ème. Mes parents m’avaient achetés pour l’occasion une paire sans marque qui était la copie parfaite de la Reebok Pump Omni Lite que portait Dee Brown lors du Slam Dunk Contest. Ma 1ère journée de cours se passe bien et en quittant je croise deux élèves de 4ème . L’un d’eux porte une paire de Jordan V « Fire Red » et l’autre la Reebok Pump de Dee Brown justement. D’un coup l’un d’eux me dit : -« T’as trop gonflé tes fausses Pump sale pauvre, elles vont exploser !!! » Je n’ai rien répondu et je suis rentré chez moi malgré les railleries, j’étais complétement dépité ! J’ai rangé ma fausse Pump au placard, ressorti et nettoyé une Puma running que mes parents m’avaient achetés en solde quelques mois plus tôt. Elles étaient encore en bon état et je me suis promis de ne plus porter de paires sans marque. Mais étant donné que mes parents n’avaient pas réellement les moyens de nous donner de l’argent de poche j’ai dû trouver une façon de pouvoir m’acheter moi-même mes paires. Et un jour un couple de retraités qui habitait mon quartier et qui connaissait bien mes parents me propose de me faire un peu d’argent de poche en échange de quelques petit travaux chez eux. Je tondais la pelouse, faisais de la peinture, de la pose de papier peint, etc… Ils étaient généreux, me payaient bien et très vite j’ai pu m’offrir ma première paire : la Air Jordan 6 Black/Infrared ! Je me souviendrais toujours de la tête du vendeur quand j’ai posé le sac plastique qui contenait les 899 francs que coûtait la paire, il était entièrement composé de pièces de 5, 10 et 20 francs !!! (rires) J’ai fait ça pendant 7 ans, pour pleins de personnes. J’ai pu m’offrir toutes les paires que je désirais, et ça m’à appris le goût de l’effort, du travail et la valeur de l’argent. C’est vraiment le truc le plus fou que j’ai pu faire car ça me prenait tout mon temps libre, au risque de ne pas bosser mes cours et rater mes études !

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
L’engouement autour de la sneakers à toujours existé, je l’ai vécu moi-même dans les années 80/90 ! Tout le monde voulait sa paire de Pump, de Jordan ou même d’Ewing. Aujourd’hui avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux cette culture est exposée aux yeux de tout le monde ! Les clips musicaux et le buzz autour de personnalité comme Kanye West par exemple y sont aussi pour beaucoup. Les marques ont des stratégies bien rôdées pour nous pousser à la consommation, voir même la surconsommation !!! Quant aux modèles rétros qui ressortent je ne suis pas contre car cela permet de porter les modèles de notre enfance. Mais il en sort beaucoup trop, on frôle vraiment l’overdose, et forcément les gens ne peuvent plus suivre.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Je suis devenu bien plus sélectif avec le temps, question de maturité. J’achète des paires moins flashy que celles que je pouvais porter au collège ou au lycée par exemple. La qualité des modèles actuels influe aussi beaucoup sur mes choix. Par contre j’ai eu dernièrement un véritable coup de cœur pour la ZX Flux de chez Adidas. J’étais septique au début, je l’ai essayée et depuis je l’ai adoptée ! Quant au terme sneakers addict je le trouve un peu trop galvaudé, les gens l’utilisent à tort et à travers. Être un vrai sneakers addict pour moi ce n’est pas seulement clicker ses paires sur internet, attendre tranquillement d’être livré et ensuite les stocker dans sa chambre !!! Si on veut se définir comme tel il faut d’abord connaître l’histoire des marques, celle des modèles les plus emblématiques, il faut partager avec d’autres passionnés , s’informer , ne pas avoir peur de faire de centaines voir des milliers de kilomètres pour acquérir une paire que l’on convoite plus que tout, chiner, se rendre aux events, etc… Toutes ces choses font le charme de cette passion, et grâce à cette dernière j’ai rencontré des personnes extraordinaires, d’ailleurs ils se reconnaîtront !

Le mot de la fin ?
Tout d’abord je voulais te remercier Max de m’avoir donné cette chance de m’exprimer sur cette passion qui nous unis tous ! Un grand merci également à ton photographe Franck pour son professionnalisme et la qualité de ses clichés. Et pour tous ceux qui liront cette interview je leur dirais juste de n’écouter que vos envies, pas celles des autres. Comme je le dit souvent : « Faire comme tout le monde c’est faire comme n’importe qui ! » Bref la hype c’est naze !!!
Peace & Love et longue vie à Sneakers Culture !

Crédit photos: Babylon

S.A

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