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Band of Brothers

Band of Brothers Part 87

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quatre vingtième septième interview express, Tony a des choses à vous dire…

Bonjour Roger, présente-toi en quelques mots
Tony aka Roger aka Le Kint aka Trop de Aka, 36 ans. curieux et touche à tout, passionné d’Anthropologie. J’oscille entre divers univers notamment tout ce qui touche à l’art et la création…

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Au plus loin que je me souvienne, la Sneaker a toujours fait partie de vie. Gamin, j’ai tout d’abord été fasciné par Dustin Hoffman dans Marathon Man, puis ce sont les sportifs qui m’ont fait rêver et attirer vers cet univers, tout d’abord les Tennis Men puis l’ultime déclic fin 80, début 90 quand j’ai découvert en parallèle le Basket-Ball d’une part (ce sport et tout ce qui s’y rattachait étant devenu une obsession, un mode de vie) et de l’autre, l’avènement de la culture hip-hop et les questionnements identitaire allant de paire avec l’adolescence, j’ai donc sauté à pieds joints dans l’univers de la sneaker.

Tu portes une paire d’Adidas Stan Smith aux pieds, as-tu une histoire particulière avec ce modèle ?
Il s’agit d’une paire d’Adidas Stan Smith, une réédition datant d’une dizaine d’années. Une histoire particulière non pas vraiment mais je dirais qu’avec les Runnings de la marque à la virgule, c’est certainement la paire qui me correspond le plus, son côté classique, rustique, sobre et intemporelle, font que c’est un modèle à part pour moi et que je me vois porter des Stan Smith toute ma vie.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Ma première paire non mais trois paires m’ont particulièrement marqué, les Adidas Nastase de ma prime jeunesse mais surtout ma première paire de L.A. Gear, un modèle féminin si je ne me trompe pas mais nous n’avions pas beaucoup de moyen et c’était le seul que je pouvais me permettre de m’acheter. L’autre paire m’ayant marqué à jamais est l’Air Pegasus de 93 que je me suis offert quand j’étais au lycée, avec j’avais réellement trouvé le style qui était le mien.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je serais plus passionné que collectionneur même si quand on est passionné, on se met souvent à collectionner, on ne s’en rend même pas compte c’est le regard des autres qui nous fait en prendre conscience. Je suis encore la risée de mes proches quand je me déplace avec mes bagages pleines de sneakers.

Qu’est-ce que la culture sneaker selon toi ?
Il y a t’il UNE Culture sneakers ? À partir du moment où la Sneaker a quitté les courts, pistes et autres terrains de jeu, tout un chacun a pu se l’approprier, dans un premier temps quelques initiés (le milieu Hip Hop notamment) mais ce que l’on appelait au début Sportwear est vite devenu est le Streetwear, la Sneaker est partout même si elle est appréhendée de manière très différentes par tout un chacun.

Le Hip hop et basket-ball ont toujours été des univers très fusionnels en ce qui concerne la sneakers ? Comment expliques-tu la génese de ce phénomène ( cette transversalité) ?
Le Hip-Hop et le Basket-Ball sont partie prenante de l’évolution des mœurs, des changements sociétales de ses 30/40 dernières années. Un moyen d’expression, une visibilité, je parlais plus tôt de questionnements identitaires, beaucoup comme moi, ce sont reconnus ou trouvés à travers le basket-ball et le Hip-hop, les deux se sont nourris l’un de l’autre et devraient continuer ainsi durant longtemps encore, la société a évolué mais le sport et la culture reste avec l’éducation le seul moyen d’ascension sociale notamment pour les personnes issues des minorités.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
Cet engouement est dû au fait que la Sneaker à l’image de beaucoup d’autre produits, en se démocratisant a aussi été détourné de son rôle premier, il y aura toujours des produits techniques, créés pour le sport mais les 3/4 des produits sur le marché est clairement destiné à Mr et Mme Tout le Monde et à un usage “récréatif”. La Sneaker est devenu un simple bien de consommation, d’où la perte niveau qualitatif et la hausse des prix. L’engouement pour les Rétros est aussi un signe, on joue avec la fibre sentimentale, en faisant moins bien mais en vendant toujours autant, voir plus.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Avec l’âge, on évolue, je suis encore ce gamin qui se réveillait en pleine nuit pour voir si il n’avait pas rêvé et que ses Sneakers étaient bien en sa possession, mais les priorités ne sont plus les mêmes, les achats moins compulsifs et plus réfléchis, j’éprouve plus de plaisir transmettre ma passion a ma fille, la voir porter certaines paires que j’ai moi même porté, qu’à compiler les achats. Sneaker Addict, je ne sais pas. Je déteste les étiquettes et être rangé dans une case, la Sneaker fait bel et bien partie de ma vie mais j’ai des gardes fous et puis là encore, nous sommes tous différents.  Parmi ceux qui se proclament Sneakers Addicts, il y a une foule d’individus différents, une majorité de passionnés, d’autres y voyant une manière d’exister notamment avec les réseaux sociaux “Mes Paires”, “Ma Collection”, tout cela est à l’image de la société actuelle.

Le mot de la fin ?
Faites vous plaisir et merde, soyez vous même 😉

crédit photo Babylon 23

S.A

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