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Peur sur San Francisco

Savez-vous quel est le point commun entre le célèbre film américain le cercle des poêtes disparus, le jambon beurre, le minitel, la ville de San Francisco en Californie et la Nike Air Jordan V ?

A première vue aucun ! Et pourtant… ils ont tous marqué de leur empreinte l’année 1990, laissez-moi vous raconter mon histoire…

Je ne sais pas combien d’entre vous ont eu l’occasion d’aller au Etats Unis dans les années 80 ou 90. Aujourd’hui rien de plus banal. On est connecté sur les réseaux sociaux. On a les chaines d’info en continu, Netflix, Disney channel… On suit les tweets du président Trump heure par heure. New York est la porte à coté même pour nos gosses. Français et Américains, nous faisons partie d’un grand tout de la société dite « occidentale ». Dans le cœur des français le burger a détrôné le jambon beurre au point que nos chefs cuisinier le mette à l‘honneur, histoire de le vulgariser encore plus. Mais quand même… On est aujourd’hui les plus gros consommateurs d’Europe, nous mangeons 38 burger par seconde.
Bref, nos codes de consommation sont les mêmes. Et on roule tous en SUV !

Jambon Beurre vs Burger

Replongez vous nous un peu dans un medley de 1990. Vous vous rappelez des stars de l’époque comme le chanteur à minettes canadien Roch Voisine avec le titre « Hélène »,le rappeur Belge Benny B « Vous êtes fous », l’ambianceur de l’époque « Mc Hammer Can’t touch this » ou encore Technotronic avec « Pump up the jam ». Vous vous sentez comment ? Ça vous semble pas si loin, et pourtant ça ne date pas d’hier… Aujourd’hui tout est dématérialisé, mais il y a 30 ans, tout est « matérialisé » justement, et avec un fil tant qu’à faire ! Alors on est d’accord… Oubliez vos smartphones et internet ! En 1990 vous avez cherché une séance de ciné sur votre minitel, et vous avez payé votre place plein tarif moins de 5 euros ( je suis sympa je vais le dire en euros pour les plus jeunes ) pour aller voir « le Cercle des poètes disparus » que vous reverrez à l’occasion sur votre magnétoscope ! En 1990 François Mitterand est président de la république, ça c’est pour la France,
Et pour en revenir aux Etats Unis, il y a 30 ans les Etats Unis c’est loin et c’est pas la France hexagonale mais certes quelques chanceux et privilégiés ont pu découvrir le pays de l’oncle Sam et sont revenus des idées pleins la tête.

Minitel vs Netflix

Maintenant laissez-moi vous guider dans le coté parfois excessif des Etats Unis en 1990. Imaginez… Tout y est dans la démesure. La consommation y est débridé et en mode triple XL. Les mégalopoles comme New York ou Las Vegas ne dorment jamais. Ça vit, ça bouillonne, ça consomme H24. Alors nous français on oscille entre fascination et dégoût. On voudrait un peu de ce qu’ils ont, mais surtout pas leur ressembler. On parle de « sous culture » américaine. On a peur des gangs, de leur violence. On a l’impression que tout ce qui est aux EU arrive en France avec 20 ans de retard… y compris les gangs et autre phénomène de mode.

Je vous emmène à San Francisco en 1990. Alors je vous arrête, sortez tout de suite de votre tête la Maison bleue sur la colline de Maxime Le Forestier (je sais que c’est un réflexe quasi pavlovien pour toute une génération) ! Là on est dans une mégalopole avec ses quartiers coupe gorge. Les tensions sociales et raciales sont palpables, la violence des ghettos a beaucoup augmenté en quelques années, dans un pays où rappelons-le être armé est un droit constitutionnel !

C’est dans ce contexte « rassurant », qu’avec une bonne dose d’inconscience, et en quête d’adrénaline du haut de mes dix huit ans j’insiste auprès de mes parents pour partir en séjour linguistique aux EU.

Jordan 5 OG Descontruite Maquette en Carton

Nous voilà donc en Février 1990. Je suis un fervent basketteur, et forcément fan de Michael Jordan. Souvenez-vous de ces années, elles marquent le début d’un marketing sportif ultra agressif, où les sportifs poussés par leurs sponsors deviennent des stars globales sur et en dehors des terrains de sport. Michael Jordan est LE plus grand basketteur du moment. Il a sa propre ligne de paires de baskets. Les Air Jordan, ses chaussures, sont les sneakers les plus portées les plus adulée aux EU. Les Air Jordan sont légendaires, les kids de toutes conditions sociales se ruent sur ces baskets à la sortie de chaque nouveau modèle. Et moi je suis là, à San Francisco au moment même de la sortie de la Jordan V. Autant vous dire que je suis au cœur de l’événement et je vous avoue que l’idée de rentrer en France avec la dernière paire de Jordan que mes potes basketteurs n’aurons pas me surmotive !
En 2020 rien de plus simple que de se faire livrer en 48 h avec Amazon ! Mais il y a 30 ans…Vous vous imaginez rentrer en France avec cette paire aux pieds ?! Une véritable avant première ! Au MIEUX elle arriverait en France 6 mois plus tard sans la certitude de la trouver dans votre pointure !

Mais revenons à San Francisco. Je cherche ma paire, le nombre d’exemplaires disponibles à la vente est très limité, et tous les passionnés veulent leur paire. Autant dire qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. L’atmosphère est tendue, l’ambiance est électrique.. Toutes les boutiques n’ont pas reçu le modèle. Du coup me voilà parti en mission, limite chasse au trésor. Plusieurs échecs en centre ville, me poussent à creuser de plus en plus loin en périphérie. Et plus je m’éloigne, plus le climat se dégrade. Devant les boutiques tous veulent la paire, mais beaucoup n’ont pas dans l’idée de la payer !!! La tension est vraiment palpable.

J’approche d’une petite boutique à Oakland, et là devant la boutique une bagarre éclate. Vous imaginez la scène ? Les gens se battent pour une paire de basket ! Mettez-vous à ma place, ça craint vraiment, mais vous la voulez plus que tout cette paire ! Vous auriez fait quoi ? OK je vous rassure, je ne suis pas prêt à me battre pour ça ! Mais je n’ai pas fait tout ça pour rien, et je ne lâche rien. J’entre. Et j’ai bien fait, ils ont la paire et à ma pointure…. 

Sport Illustrated - Your Sneakers or Your Life

Au moment de sortir de sa boutique, le vendeur me force à cacher la paire dans un sac neutre et opaque en me disant qu’il était dangereux pour un Frenchy de se balader en arborant le logo du shop et que je risquais me faire «dépouiller » une fois dehors.

Et il avait raison ! Croyez-moi sur parole, des gens se sont fait braquer leurs paires à peine sortis des magasins et même après ! Certains étaient même prêts à payer de leurs vies pour garder leur paire de Jordan V. Vous trouvez cela choquant ? Mourir pour un produit de consommation ? Seulement une partie de l’Amérique est à cran… La Jordan V n’est qu’un catalyseur. Tout cela s’inscrit dans un climat social, économique et racial dégradé depuis plusieurs années et sur fond de guerre du Golfe, qui aboutira aux violentes émeutes de Los Angeles en 92.

Au fait, Le très reconnu magazine américain Sport Illustrated titrait à propos de cette fameuse paire : « Your sneakers or your life ». Vos baskets ou votre vie.

Dans ce contexte, je n’ai pas pu porter ma paire avant mon retour en France. Elle est devenue ma paire fétiche, non pas parce que j’ai pu frimer devant mes potes qui ne l’avaient pas, mais pour tout ce qu’elle représente une facette de l’Amérique que je n’ignorais pas mais que j’ai découvert du haut de mes 18 ans.

Max Limol in Jordan 5

Au-delà de l’anecdote spectaculaire, chacun avec sa propre sensibilité, son vécu, son histoire, y aura vu différentes choses.
Selon vous Qu’est-ce que je viens de vous raconter ? Un fait divers ? Une chronique des Etats Unis dans les années 90, ou pour les marketeux est-ce que c’est l’image d’une marque qui explose et qui va littéralement inonder le marché du sport et révolutionner le marketing sportif ? Je vous laisse vous forger votre propre opinion, pour ma part j’ai fait mon choix….

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1971

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1971” correspond à la conception de la première chaussure de basket en mesh pour la pratique du basket-ball, la Adidas Américana. Elle tire son nom de la défunte ligue américaine de basket-ball (ABA) qui sera supplanté par la puissante NBA en 1976. La paire tire son inspiration de la Adidas Kareem Abdul Jabbar. C’est une chaussure montante qui est constitué d’une semelle intermédiaire et extérieure de type monobloc doté d’un motif chevron. C’est un nouveau matériau, le mesh qui a été choisi pour la tige du modèle pour une meilleure aération et flexibilité du pied. La Adidas Américana arbore un coloris bleu et rouge d’inspiration patriotique en référence aux couleurs de l’ABA et au drapeau américain. Mais c’est bien en France qu’elle vit le jour non loin de Strasbourg dans l’ancien fief d’Adidas qui connu ses heures de gloire avant que la production ne soit délocalisée en Asie du sud est sous la direction d’un certain Bernard Tapie, rien que ça…

Mais saviez-vous que cette même année « L.A. Woman » est le sixième et dernier album du groupe the Doors du dieu vivant la légende Jim Morrison. L’album inclut le morceau « Riders in the Storm » qui est beaucoup plus orienté blues rock que les autres productions du groupe qui sort avril 1971, peu avant la mort de Jim Morrison.D’après Robby Krieger, le guitariste des Doors, Riders on the Storm s’inspire d’un classique de la country américaine, (Ghost) Riders in the Sky: A Cowboy Legend, chanson de écrite en 1948 par Stan Jones.The Doors a réussi à vendre plus de 32 millions d’albums aux États-Unis et plus de 100 millions dans le monde.

Toujours en 1971 et plus précisément à l’affiche du grand écran c’est l’emblématique French connection déferle dans les salles obscurs. C’est un film policier américain réalisé par William Friedkin . Le scénario est écrit par Ernest Tidyman raconte l’histoire des détectives de la police de New York, Jimmy « Popeye », Doyle et Buddy « Cloudy », Russo, dont les homologues dans la vie réelle étaient les détectives des stups, Eddie Egan et Sonny Grosso , à la recherche du riche marco trafiquant français, Alain Charnier. Le film deviendra culte pour toute une génération.

Nous finissons l’année 1971avec la naissance de l’email par crée l’américain Ray Tomlinson qui est issue du mariage de deux programmes SNDMSG (Send Message) de et CPYNET qui envoie des fichiers sur des ordinateurs reliées à l’Arpanet. Le symbole @ (signifiant at pour l’américain) sera choisi par son créateur pour marquer la relation entre le nom de l’utilisateur et celle de la machine où la boite email est connectée, la légende indique que le message fut « quertyuiop »

En bref, une paire mythique, un album inspirant, et un film culte, et une révolution technologique. En 1971, tout est figé dans le bronze….

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1989

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1989 » correspond à la sortie de la Reebok Pump Bringback qui va révolutionner le marché de la sneakers avec son système Pump, une membrane gonflable insérée dans la languette avec système de pression et dépression intégré.

Chaussée par le bondissant basketteur américain Dominique Wilkins, la Reebok Pump vient en réponse à la domination naissante de Nike sur le marché du basket-ball.

Pump… Vous avez dit Pump ? C’est aussi le nom du 10e album du groupe Aerosmith, dans lequel sont abordés les thèmes de l’alcoolisme et de la drogue. Forts des sept millions d’exemplaires vendus aux États Unis, Aérosmith fera cette même année une tournée baptisée elle aussi « Pump tour »…

Toujours en 1989, la société nippone Nintendo lance sur le marché la petite console de jeu Game boy, qui a su allier prix bas, grande autonomie et surtout la possibilité d’insérer différents jeux dans une seule console nomade. De quoi mettre au placard tout son stock de « GameWatch » ! Un succès foudroyant…

En bref, rebond, innovation et nomadisme, en 1989 tout est neuf !!!

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1963

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1963 »correspond à la conception de la première chaussure de tennis en cuir, la Adidas Stan Smith, supervisée par le tennisman et directeur commercial de la marque le Français Robert Haillet. Elle s’est d’abord appelée la Robert Haillet pendant de nombreuses années avant d’être débaptisée pour devenir la Stan Smith en 1978.

Mais saviez-vous que cette même année, la cassette audio ou K7 fut créée par la marque Hollandaise Phillips. Une prouesse technologique pour l’époque qui allait ouvrir la voie à de nouveaux supports d’écoute comme le radiocassette, l’autoradio, la chaine hifi et plus tard le walkman. Un objet sans doute que les jeunes de moins de 30 ans n’ont pas connu et que les plus de 30 ans ne regrettent surement pas tant il parait obsolète aujourd’hui.

Toujours en 1963 et plus précisément à Washington, le pasteur afro américain Martin Luther King prononce son plus grand discours « I HAVE A DREAM » devant plus de 250000 manifestants, où il en appelle solennellement à la fin du racisme aux États Unis et revendique l’égalité des droits civiques et économiques entre Blancs et Afro-Américains. Ce discours est encore aujourd’hui considéré comme l’un des plus importants du XX siècle.

L’auteur américain Heywood Hale Broun déclarait « Le sport ne forge pas le caractère, il le révèle… » C’est surement à ce que pensaient les joueurs de l’équipe de football de l’AS Monaco quand ils réussirent le doublé coupe championnat en 1963 après avoir connu une saison laborieuse un an auparavant…

En bref, une paire mythique, une nouveauté audio et un discours inspirant, en 1963 crois en toi…

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1988

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1988 »correspond à la sortie de la Nike Air Max One designée par le légendaire Tinker Hatfield. Le modèle tire son inspiration du centre George Pompidou à Paris. En effet, c’est lors d’une visite que le designer fut séduit par l’architecture singulière de l’édifice qui le marqua durablement, au point qu’il décida, pour la première fois sur une paire de Nike, de laisser visible la bulle d’air, initialement moulée avec la semelle intermédiaire. Cette source d’inspiration peu commune, à partir d’un enchevêtrement de tuyaux, allait finalement devenir un signe distinctif de Nike : la bulle apparente se retrouvant sur bon nombre de modèles de la marque…

Mais saviez que cette même année, le groupe Public Enemy allait provoquer un électrochoc avec  » it takes a nation of millions to hold us back »….. L’album s’est fait remarquer par sa riche et intense utilisation du sampling et ses rimes sans concessions. Considéré comme un chef-d’œuvre musical , en 2003, l’album est classé 48e dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone ; il s’agit du plus haut rang pour un album de hip-hop.

Toujours en 1988, c’est un long métrage, le Grand Bleu de Luc Besson inspiré de la vie des célèbres apnéistes Jacques Mayol et Enzo Maiorca qui marque profondément toute une génération, hypnotisée par l envoûtante bande son d’Eric Serra. Il fut un succès public considérable (9,2 millions de spectateurs français) et toucha une large frange des adolescents.

La jeunesse succombe aussi à la première diffusion en France du célèbre manga Japonais Dragon Ball au Club Dorothée, jugé trop violent par certains et qui déchaîna les passions avec des pointes jusqu’a 1,5 millions de téléspectateurs sur la tranche d’âge 4-14 ans les mercredis matins.

En bref, une paire mythique, un rap qui tranche, un film culte et un manga emblématique, 1988 ne manqua pas d’AIR….

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1991

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1991 »correspond à la sortie de la Nike Air Jordan 6 infrared designée par le charismatique Tinker Hatfield. Le modèle tire son inspiration de la finesse des chaussures Italiennes qui étaient confectionnées d’une seule matière et d’un seul empiècement, et représentaient pour Michael Jordan le nec plus ultra. Quand on regarde le modèle en détail, on remarque que les empiècements dessinent un 2 et un 3 sur le coté, particulièrement visible sur l’extérieur du pied droit. Vérifiez pour vous même, vous le remarquerez surement…

Mais saviez que cette même année, c’est le groupe Anglais de Bristol Massive Attack avec l’album  » Blue lines » qui est est à l’origine d’un nouveau genre musical, le trip hop. Ce style part du dub, navigue à travers la soul musique, tout en se réappropriant le hip-hop et en s’inspirant du punk. Le groupe choisit le nom Massive Attack, en référence à un graff sur un mur à Bristol, posé en réaction contre l’intervention de la police lors d’une rave party. Surfant sur le succès de Massive Attack, Le trip hop connaitra un engouement en dehors des frontières britanniques avec des groupes comme Portishead, Asian Dub Fondation et Tricky notamment.

Toujours en 1991, c’est le long métrage Jungle Fever dirigé par le réalisateur engagé afro américain Spike Lee qui va défrayer la chronique. Le film dénonce les préjugées raciaux à travers une relation adultère entre un architecte noir et une secrétaire blanche italo-américaine à New York. Jungle Fever décrit cette parenthèse éphémère ou tombent les barrières raciales, sociales et sexuelles. Où les choses deviennent possibles pour un temps,… mais pour un temps seulement. Le film sera récompensé au festival de cannes la même année de la mention spéciale au Prix du jury œcuménique.

Et pour en finir avec l’année 1991, une console de jeu venue tout droit du Japon va déferler sur le continent américain et conquérir les coeurs de milliers de gamers. Elle connaitra un franc succès au point de rivaliser en terme de ventes avec ses rivales comme la 3DO, la Saturn de Sega et la PlayStation de Sony. Un souffre nouveau infuse l’industrie du jeu vidéo qui ne sera pas prêt de s’arrêter….

En bref, une paire mythique, une révolution musicale, un film poignant, et une console de jeu emblématique, en 1991 « les défauts des hommes vivent sur le bronze ; leurs vertus nous les inscrivons dans l’onde » selon Shakespeare…

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1998

SNEAKERS IN CULTURE qui met en lumière une paire OG et les quatre événements marquants de l’année de sa sortie…

« 1998 »correspond à la sortie de la Nike Air Max Plus Tuned vendue 900 francs à l’époque. Elle devient à cette époque le produit bling-bling des cités, elle sera étiqueté  » chaussure de racaille ». Elle a été surnommé « requin » en référence au premier coloris ( un dégradé bleu/ blanc). Il s’agit au départ d’une collaboration entre Nike et Foot Locker.

Mais saviez que cette même année le moteur de recherche Google voit le jour dans la Silicon Valley en Californie dont le leitmotiv est d’organiser l’information à l’échelle mondiale et de la rendre universellement accessible et utile. Sa capitalisation boursière dépasse celle d’Apple et devient la première des États-Unis, avec un total de 550 milliards de dollars… Une somme qui donne forcément le tournis et qui correspond au PIB de la Suede au passage…

Toujours en 1998, c’est la première victoire victoire de l’équipe de France de football lors de la coupe du monde qui va déclencher une hystérie générale pendant plusieurs semaines, On parlera de ce moment la d’une France « Black, Blanc, Beur » unis derrière ces gladiateurs des temps modernes qui descendront les Champs Elysées le lendemain de la victoire devant 500000 personnes venues les acclamer. Par la suite Ils seront décorés de la légion d’honneur pour avoir hisser le drapeau tricolore au somment de l’échiquier du football mondial.

On finit l’année 1998 avec la sortie du Suprême NTM quatrième album du groupe NTM qui fait l’effet d’une bombe. 40 000 exemplaires se vendent le jour même, ce qui est un record pour un album de rap français. Le premier single du groupe, Laisse pas trainer ton fils, rencontre un gros succès en atteignant rapidement les 120 000 exemplaires vendus. L’album sera disque de platine au final avec plus de 500000 ventes.

En bref, une paire de kaïra, un moteur de recherche qui tisse sa toile, une victoire aux accents « black, blanc, Beur » et un album qui rentre dans la légende, en 1998 « Ce n’est pas la victoire qui rend l’homme beau, c’est le combat ». Madeleine Ferron

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1985

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« 1985 »correspond à la sortie de la Air Jordan 1 créée par le design Peter Moore qui s’est inspiré de la Nike Air Force I et de Nike Dunk pour sa conception. Elles étaient à l’époque si révolutionnaires que la NBA finit par les interdire car elles ne respectaient pas le code couleur en vigueur dans la ligue. Chaque match disputé avec cette paire de basket fut sanctionné d’une amende pouvant aller jusqu’a 20000 dollars. Le modèle rentra dans la légende grâce à Michael Jordan qui lui donna ses lettres de noblesses en remportant le titre de Rookie of the Year et créant un engouement jamais vu pour une chaussure de basket.

Mais saviez que cette même année c’est « USA for AFRICA », un élan de solidarité musicale et caritatif sans précédent qui vit le jour sous la houlette notamment d’un autre MJ, un certain Michael Jackson. Les plus grandes stars de l’époque préfèrent leurs voix pour enregistrer la chanson We Are the World. Plus de 20 millions de disques furent vendus et le titre reçut le Grammy Award de la chanson de l’année… We Are The World reste le disque à caractère humanitaire le plus vendu de tous les temps et un des singles les plus vendus au monde.

Toujours en 1985, c’est au cinéma qu’on se pressent pour découvrir le film de l’année « Retour vers le futur » qui relate le voyage dans le passé d’un adolescent, Marty McFly, à bord d’une machine à voyager dans le temps fabriqué à partir d’une DeLorean DMC-12. Le film fut également un succès à l’international où il totalisa un box office mondial 381 109 762 de dollars. Un film qui marqua durablement toute une génération de fans et encore aujourd’hui.

On finit l’année 1985 du coté de la Sillicon Valley en Californie avec le lancement de Macintosh office à travers un spot publicitaire baptisé « Lemmings » lors de la mi temps du super Bowl Américain. L’opération fut un fiasco pour la firme Apple qui cherchait à contrer l’hégémonie de IBM dans le monde de l’entreprise. Mais cet échec allait conduire Apple quelques années plus tard à révolutionner et dominer outrageusement le monde de l’informatique.

En bref, une paire légendaire, un élan de solidarité sans précédent, un film mythique, et un échec commercial retentissant. En 1985 « Ayez l’oeil avisé tel un lynx pour atteindre vos objectifs… »

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1982

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« 1982 »correspond à la sortie de la Nike Air Force One par le designer produit Bruce Kilgore, la AF1 est la première chaussure de basket à intégrer un système d’amorti et la première chaussure Nike Basket Ball a disposé de la Technologie Nike-Air présente sur la semelle intermédiaire. La Air Force One tire son nom de l’avion du président des États Unis en référence à la technologie Air.

Mais saviez que cette même année c’est le film « ET » du réalisateur américain Steven Spielberg qui sera acclamé par le public, encensé par la critique, il deviendra par la suite le film culte des années 1980. Le film raconte l’histoire d’Elliott, un petit garçon solitaire qui se lie d’amitié avec un extra-terrestre abandonné sur Terre… Tout le monde se rappelle de la cultissime réplique « Téléphone Maison »

Toujours en 1982, c’est l’album Thriller de Michael Jackson co produit par Quincy Jones qui va se hisser au sommet de la pop mondiale. En effet « Thriller » devient l’album le plus vendu au monde avec des ventes estimées à 66 millions d’exemplaires, Michael Jackson acquiert un nouveau statut en devenant l’une des plus grandes stars de la fin du XXe siècle. Il lui permet notamment de briser les barrières raciales par l’intermédiaire de ses apparitions sur la chaîne musicale MTV.

On finit l’année 1982 sneakers aux pieds avec le duo de choc Véronique et Davina et leur émission télévisuelle d’aérobic « Gym TOnic » diffusée le dimanche matin sur Antenne 2. L’émission dura quatre ans et stimula l’accès des femmes au sport selon des sociologues du sport. Le paris fut gagnant à plus d’un titre, elles réussirent à vendre plus 600 000 cassettes vidéos de remise en forme, un record pour l’époque…

En bref, une paire mythique, un film mythique, un album mythique, une émission mythique . En 1982 le mythe dépassé la réalité pour devenir mythique et intemporel…

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1993

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« 1993 » correspond à la sortie de la Adidas Mutumbo, la signature shoes du pivot des Denver Nuggets; un certain Dikembe Mutombo. La paire arbore des motifs rappelant les tissus wax africains sur son empeigne. La languette très proéminente, met en valeur un imposant logo en caoutchouc qui reprend le « M » de Motumbo rappelant un bouclier Massaï et ses lances. Le numéro de Motumbo, le 55, rappelle également par son style deux boucliers tribaux. S’il avait pas joué en NBA, Dikembe Mutumbo se destinait à une carrière de médecin…

Mais saviez que cette même année La Air Jordan 8 se fit de nombreux détracteurs en devenant le modèle le plus controversé depuis la création des Air Jordan en 1984. Considérée comme une fusion entre la Air Jordan VI et la Nike Huarache, certains éléments de la chaussure rappellent le design tribal africain très en vogue à l’époque.

Toujours en 1993, La Air Max 93 voit le jour. Pour la petite histoire, elle tire son inspiration de la Nike Huarache, elle porte à l’origine le nom de Air max 270 du fait du moulage obtenu par soufflage de sa bulle d’air à 270% sur le talon de la chaussure donnant l’impression d’un fer à cheval.

On finit l’année 1993 avec la converse Aero Jam portée par un certain Larry Johnson le puissant ailier des Charlotte Hornets qui apparait dans un spot publicitaire mémorable déguisé en grand mère, la paire aux pieds entrain de claquer des dunks spectaculaires. Un rôle de composition qui lui vaudra le surnom de « grandmama ». Le message de converse est clair « elles sont si légères que même votre grand mère pourrait vous battre.. » Une pub qui ne manqua pas d’air…

En bref, une paire mythique, une signature shoe avant gardiste, un modèle emblématique et une kicks lié à un spot publicitaire mémorable. En 1993, mettez-vous à l’aise…

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