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PONY “City Wings” is back

La « City Wings » is back. La quoi ? La « City Wings » ! Depuis le 15 août 2013, la plus légendaire paire de basket jamais conçue par la compagnie New Yorkaise PONY est en effet de retour dans les shops. Ca ne vous parle sans doute pas, mais rassurez vous n’êtes pas les seuls. Car si cette paire est une pièce essentielle de l’histoire de la sneaker, la plupart d’entre nous en ignore encore le nom.

 Allez, on vous aide. Nous sommes en février 1986 et un jeune rookie quasi inconnu du grand public va révolutionner une discipline dominer par les grands. Ce joueur, c’est Anthony « Spud » Webb, meneur de jeu et de la détente comme on n’en a jamais vu jusque là. Spud Webb est l’attraction principale du traditionnel Slam Dunk Contest organisé comme chaque année la veille du All-Star Game. Face à lui, les plus grands spécialistes de la discipline : Dominique Wilkins, Terence Stansbury, Gerald Wilkins, Jerome Kersey et j’en passe. Du haut de son 1,69m, le jeune Spud Webb va éliminer ces concurrents dont le plus grand lui rend la bagatelle de 35cm. Après une série impressionnante de dunks lors des deux premiers tours, l’ancien pensionnaire de North Carolina State se retrouve opposé en final à son coéquiper des Hawks et tenant du titre, Dominique Wilkins. Sous les yeux ébahis de Michael Jordan , Spud Webb réalise deux dunks parfaits couronnés de la note 50 qui lui permette de décrocher l’un des trophée individuel les plus convoité au milieu des années 80. Wilkins ne peut que reconnaitre la supériorité de son coéquipier et adversaire d’un soir. Avec sa bouille de gamin et son physique tout ce qu’il a de plus commun, le numéro 4 des Hawks devient le plus petit joueur de l’histoire à remporter le titre de meilleur smasheur.

 Le plus étonnant dans cette histoire, ce n’est pas seulement ce trophée décroché au nez et à la barbe des plus grands spécialistes de la discipline. Non, ce qui va est frappant, c’est que Spud Webb est chaussé une paire de pompe qu’on n’avait jamais vu auparavant, qu’on ne reverra plus jamais ensuite, mais que tout le monde à gardé en mémoire. Bref, ces baskets, ce sont les fameuses « City Wings ». Des baskets en apparence lourdes et rigides dont on se demande si elles ne sont pas plutôt destinées aux skateboarders. Pourquoi un tel choix de la part d’un concurrent qui s’apprête à affronter le gratin des dunkers NBA et qui a besoin de ce qui se fait de mieux en la matière? Sans doute juste une question de gros sous de la part d’une compagnie en quête de reconnaissance. Un gros pari aussi.

Car quoi de mieux que de miser sur un jeune inconnu dont les télévisions du monde entier vont tenter, si tout va bien, de s’arracher les images. Après tout, Nike n’a-t-il pas fait la même chose 2 ans auparavant avec Michael Jordan. MJ et ses Air Jordan I lors du Slam Dunk Contest c’était quelque chose. Les équipes de chez PONY ont probablement imaginé faire la même chose avec Spud Webb. Pari presque gagné. Car Spud Webb a tout autant de talent que MJ question hang time, mais pour le reste on n’est pas sur le même registre. Et quant bien même les City Wings et les Air Jordan I se ressemblent étrangement au niveau des coloris, les City Wings ne seront jamais des Air Jordan. Shape classique, coloris basique noir et blanc, et surtout aucune innovation technologique permettant s’attiser la convoitise du mass market. Bref, la City Wings est sympa mais manque inévitablement d’originalité pour percer sur un marché alors dominer par les deux mastodontes que sont Nike et Converse.

 Pourquoi nous ont-elles alors marqué à ce point qu’on s’en souvient encore 27 ans plus tard. La réponse tient peut être à ce cliché immortalisant le jeune champion trônant sur le cercle et qui a fait le tour du monde. Ou à l’intriguant ruban noir en forme de V qui vient recouvrir une partie de la chaussure et qui n’est autre que le logo PONY). Ou tout simplement au caractère historique de cet évènement. Car d’aussi petits vainqueurs d’un Slam Dunk Contest, avec un rapport taille/détente aussi hallucinant, la NBA n’en a pas connu beaucoup. Il y a bien eu Nate Robinson, qui tentera de nous refaire le coup aves ses « Kryptonates », mais c’est à peut près tout.

 Bref, tout ça pour dire que les PONY « City Wings » – vous voyez de quoi on parle maintenant- sont de retour depuis le 15 août.  Même si la marque n’a pas communiqué sur le sujet, cette réédition vient manifestement  célébrer les 50 ans d’Antony « Spud « Webb. C’est aussi une manière pour elle de mettre un peu de beurre dans les épinards en surfant sur cette mode décennale des rétros. Ceux d’entre vous qui seraient tenter de se les procurer pourront se rendre chez Size. La paire y est disponible pour la modique somme de 80 €. 3 coloris sont au programme de cette réédition : la White/Black-Red, la White Grey et la Black/Red.  Seul petit bémol, les paires ne sont commercialisées qu’avec une tige haut alors que Spud Webb en avait lui une version… basse !

Résumé du slam dunk contest 1986

N.B

 

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